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Appel à manifestation d’intérêt auprès des acteurs de la Recherche

 

Vous êtes chercheurs, cette problématique vous intéresse, merci de contacter le coordinateur du Réseau, Erwan Hennequin : ehennequin@conservatoirelimousin.com

 

En savoir plus sur le Jonc diffus

Télécharger l'étude sur le Jonc diffus


Interrogé régulièrement par les membres du Réseau Zones Humides souhaitant agir pour réduire l’abondance du Jonc diffus dans leur pacage humide, le Conservatoire d’espaces naturels du Limousin a réalisé une synthèse bibliographique et une enquête auprès d’une vingtaine d’éleveurs afin de mieux connaître les itinéraires techniques à l’œuvre.

Aujourd’hui, le CEN Limousin, animateur du Réseau Zones Humides en Limousin, propose aux organismes de recherche, intéressés par la démarche, de poursuivre le travail engagé en mobilisant leurs propres financements. Les animateurs du Réseau se proposent pour faire les liens entre les acteurs de la Recherche et les éleveurs.

Nous pourrions ensemble constituer un réseau expérimental de gestion et de suivi scientifique, afin de mieux cerner les facteurs susceptibles d'être à l'origine du développement du jonc diffus pour proposer des itinéraires techniques permettant de réduire sa surface. Ceci afin d’améliorer la valeur fourragère et les fonctionnalités hydro-écologiques des prairies humides. Pour cela, un partenariat avec un organisme scientifique est indispensable.

L’enjeu

Depuis une cinquantaine d’années, le développement du Jonc diffus (Juncus effusus) dans les prairies humides utilisées pour l'élevage devient problématique aussi bien pour la conservation des milieux qu'en terme de qualité et de quantité de fourrage disponible pour le bétail. En couvrant des surfaces de plus en plus vastes, cette plante, peu pâturée, semble être le signe d’un changement des conditions écologiques et hydrologiques de la prairie humide, caractérisé notamment par une perte de diversité spécifique de la flore.

Le projet

Afin d’obtenir des relations plus précises entre itinéraires techniques, caractéristiques physico-chimique des sols (fortement influencées par le fonctionnement hydrologique de la zone humide) et développement de Juncus effusus, plusieurs approches sont indispensables.

Premièrement, une approche corrélative sur un échantillon plus vaste permettrait d’obtenir des relations plus fines entre itinéraires techniques et développement de Juncus effusus. Cette approche permettrait de comparer les impacts du type de cheptel, de la conduite du troupeau, du broyage, de la fauche avec export et de la fauche sans export sur le développement de Juncus effusus. Pour cela, il serait nécessaire de mobiliser un groupe d’exploitants agricoles intéressé par la problématique du jonc diffus et de définir avec eux des itinéraires techniques à respecter durant le temps du suivi scientifique. Des rencontres régulières entre techniciens, scientifiques et agriculteurs, permettraient de faire part des résultats et d’avancer ensemble dans l’amélioration des connaissances des mécanismes en place.

 

D’autre part, il pourrait être intéressant de caractériser les impacts des différents types de gestion mécanique sur un même lieu et de recréer les effets de différents mode de pâturage (extensif, fort chargement instantané etc.). Pour cela, il faudrait séparer en 4 grandes parties distinctes une parcelle en pâturage. Sur chaque zone, une gestion différente serait mise en place : la première partie n’étant pas gérée mécaniquement, la seconde par broyage, la troisième par fauche avec export et la dernière par fauche sans export. Des déclinaisons restent à dénombrer et leurs protocoles à concevoir.

Le broyage engendrant un dépôt de matière organique assez fine sur le sol, cette dernière est rapidement minéralisable et donc assimilable par les végétaux. La fauche sans export laissant de la matière organique plus grossière, cette dernière est plus lente à être minéralisée et assimilée. On peut supposer que l’impact sur la végétation n’est donc pas le même. La fauche avec export permettant de limiter encore plus l’apport de matière organique végétale. Pour ce, une approche quantitative de la végétation permettrait d’obtenir des résultats fiables.

Enfin, pour compléter ces deux approches, l’analyse des caractéristiques physico-chimiques du sol couplée à une caractérisation hydrologique des zones humides nous permettrait de mieux comprendre les relations entre itinéraires techniques et cortège végétal.

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