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De grandes gouilles dans le fond tourbeux des Recours

Située à Meymac (19), au coeur du site natura 2000 des landes et zones humides de la Haute-Vézère, sur les contreforts du massif central, le site de la tourbière et landes des Recours couvre une superficie de 154 ha (dont 22.4 ha en propriété du Conservatoire) et le Conservatoire y mène des actions depuis la fin des années 1990.

Le site est caractéristique du territoire : un fond tourbeux ceinturé en bonne partie par les plantations résineuses. On retrouve toutefois quelques zones de landes sèches dont une partie a déjà fait l’objet de travaux en début d’année 2020 pour la création d’un parc de pâturage. Ce dernier a d’ailleurs bénéficié d’un pâturage ovin cet été.

L’automne 2020 est également marqué par la mise en œuvre de travaux avec le creusement de 3 gouilles. En langage local, il s’agit de petites pièces d’eau stagnantes. L’objectif de ces travaux, favoriser les végétations pionnières en milieu tourbeux et accroître les potentialités d’accueil de la faune patrimoniale associée (odonates, avifaune…).

Jadis, la tourbe était employée comme moyen de chauffage sur le territoire. Ainsi, chaque famille disposait d’une ou plusieurs petites fosses de tourbage, contribuant ainsi à la création de multiples petites zones d’eau libres, favorables à bon nombre d’espèces, végétales et animales. C’est d’ailleurs bien souvent sur le pourtour de ces zones que l’on retrouve la présence des Rossolis (Drosera rotundifolia et Intermedia ; espèces protégées), parmi les espèces emblématiques des fonds tourbeux acides.

Dans le cadre des travaux, et pour favoriser le plus grand nombre d’espèces, la morphologie se veut être la plus diverse possible, allant des pentes les plus douces au plus abruptes, avec des profondeurs très faibles et jusqu’à 1 mètre de profondeur.

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Réalisés en zone humides, il s’agit de travaux sensibles et dont la fenêtre optimale de réalisation est bien réduite. C’est donc en fin d’été, hors des périodes de nidification et avant l’arrivée des premières pluies qu’ils convient de travailler. En outre, pour préserver les gouilles du piétinement du bétail, elles sont mises en défens.

Désormais, les travaux sont terminés. L’année prochaine permettra d’initier les suivis scientifiques afin d’observer la colonisation végétale et animale de ces pièces d’eau !

 

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