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PDG : Puy Chaffou, Côteau de Cheyssiol et Sources alcalines du Meyssacois

Dans le cadre du programme d’actions intitulé « Réalisation de plans de gestion et animation de plans de gestion hors PNR pour l’année 2015 », le CEN Limousin a élaboré 3 documents de gestion et 19 fiches d’animation, ces dernières récapitulant l’ensemble des événements qui se sont produits sur le site durant l’année.

 

Plan de gestion des Combes – Puy Chaffou (87)

Le site des Combes Puy – Chaffou englobe deux secteurs, les combes, plateau plutôt constitué de milieux ouverts, et le Puy Chaffou, massif principalement boisé. Ce document constitue la seconde génération de document de gestion. Le premier document (2010 – 2014) avait mis en exergue des enjeux principalement ciblés sur les milieux ouverts, dont la restauration des landes sèches, milieux en régression régionale, et emblématiques de la Région.

En outre, au terme de ce premier plan de gestion, et aux vus des enjeux forestiers forts qui se dégagent notamment sur les Monts d’Ambazac, ainsi qu’à la volonté du CEN Limousin de mener une réflexion quant à la gestion forestière des parcelles qu’il gère, le présent plan de gestion s’attachera à la connaissance et à la préservation des milieux forestiers et des espèces qui s’y développent.

Le document de gestion rédigé pour les prochaines années sera donc scindé en deux plans : l’un suivra la trame des plans de gestion du CEN, dressant le bilan des actions de gestion opérées précédemment, et les intérêts faunistiques, floristiques et des milieux qui composent le site. Le deuxième s’attachera à la description des milieux forestiers gérés, et aux orientations de gestion forestières de ces derniers pour les 10 années à venir. Celui-ci sera sous forme d’un Plan Simple de Gestion Volontaire, document agréé par le CRPF (Centre Régional de la Propriété Forestière).

Depuis 2014, le CEN Limousin mène une réflexion quant à la gestion forestière possible en faveur de la biodiversité. Le site des Combes – Puy Chaffou fait partie des 7 sites pilotes sur lesquels pourraient être menée une gestion forestière en faveur de la biodiversité.

Le présent plan de gestion doit permettre la mise en place d’une gestion forestière en faveur de la biodiversité, et dans un second temps, d’évaluer la gestion menée. Le CEN souhaite à terme proposer des itinéraires sylvicoles alternatifs aux pratiques habituellement exercées en Limousin, qui permettent de répondre aux enjeux du territoire, en préservant la biodiversité.

La gestion forestière en faveur de la biodiversité constitue une action test pour le Conservatoire, le présent plan de gestion et actions associées permettra au CEN d’acquérir de nouvelles connaissances forestières, et de s’intégrer peut-être, à plus long terme, comme acteur de la gestion forestière en Limousin.

Notices de gestion des coteaux marneux et sources alcalines du Meyssacois (19)

Le coteau de Cheyssiol

Le coteau de Cheyssiol est un affleurement calcaire de faible extension situé le long de la faille de Meyssac marquant la limite géologique et géographique entre deux entités : le massif gréseux de la Ramière et le bassin calcaro-marneux du Meyssacois. Ce site a un fort intérêt géologique, puisque les discordances géologiques sont facilement observables au niveau du glissement de la faille. Les versants est et sud sont marqués par des pelouses calcicoles en cours d’enfrichement mais qui accueillent de nombreuses espèces végétales et animales typiques de ces milieux et pour certaines très exceptionnelles pour la région Limousin. Le Conservatoire d’espaces naturels du Limousin a obtenu la gestion de petites parties du site à partir de 2008. Le site de Cheyssiol est très isolé à l’heure actuelle dans le réseau des sites CEN.

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Sources alcalines du Meyssacois

Dans le sud-est du bassin de Brive se trouve le territoire du Meyssacois. Ce territoire est un lieu de juxtaposition géologique entre roches sédimentaires lacustres et marines. Il est compris dans les bassins versants de la Sourdoire, du Palsou et de la Tourmente. Les particularités géologiques de ce territoire se retranscrivent au niveau des écosystèmes. Les affleurements calcaro-marneux de faible superficie sont le plus souvent le lieu de sources et de milieux humides temporaires remarquables.

En effet, l’eau météorique s’infiltre sur les couches calcaires supérieures perméables. Ces eaux chargées en calcaire dissout ressortent sous formes de suintements temporaires ou de sources au contact des couches marneuses inférieures. Ces nombreuses sources créent un réseau dense de petits chevelus qui vient alimenter les ruisseaux qui s’écoulent le plus souvent dans les vallons creusés dans les roches gréseuses plus en aval.

Ces têtes de sources sont des écosystèmes rares et remarquables à l’échelle européenne (Directive Habitats). Sur les affleurements calcaires (perméables) se développent des pelouses sèches à affinités thermophiles ou méditerranéennes. Auxquelles succèdent des prairies marneuses à molinies, zones humides temporaires, où se trouvent des sources tufeuses (de faible superficie). Cette succession d’habitats forme un micro bassin versant, où il existe une solidarité écologique entre la fonctionnalité des écosystèmes xériques du sommet et les zones humides en aval.

Ces écosystèmes s’intègrent dans les bassins versants de la Sourdoire et de la Tourmente pour lesquels un projet de Contrat pluriannuel milieux aquatiques « zones humides du Lot » qui déborde sur le département de la Corrèze pour les têtes de sources est en passe d’être signé.

Cette étude a permis de découvrir une dizaine de sources tufeuses inconnues jusqu’alors. Certaines sont remarquables. Ces éléments vont pouvoir contribuer à alimenter la connaissance au niveau du Contrat pluriannuel Milieux aquatiques sur les bassins versants de la Sourdoire et de la Tourmente et faire émerger de nouveaux enjeux quant à la préservation de sources et zones humides très singulières sur ce territoire.

 

Ce projet a été réalisé grâce au soutien financier du Fonds Européen Agricole pour le Développement Rural (FEADER), de la Région Nouvelle-Aquitaine, du Conseil départemental de la Corrèze et de l’Agence de l’Eau Adour-Garonne.

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