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Début mai, un gros coup de vent a brisé un hêtre qui se dressait sur la chaussée d’un des étangs de la réserve naturelle des Sauvages (Saint-Sylvestre, 87)). L’arbre centenaire, couché sur le chemin communal, entravait la circulation des visiteurs et menaçait de tomber en contrebas de la digue.

Le personnel du conservatoire a constaté que les autres hêtres étaient eux aussi malades (cime desséchée et houpier jaunissant). Si les arbres sénescents doivent être préservés, particulièrement dans une réserve naturelle, ceux de la digue, fragilisés, menaçaient la sécurité des promeneurs et de l’ouvrage construit au Moyen-Age. Dans ce contexte, il n’a pas été possible de les conserver, la décision de les abattre a donc été prise.

En raison du confinement, l’équipe technique du Conservatoire d’espaces naturels de Nouvelle-Aquitaine n’a pas pu intervenir immédiatement. Dans l’attente, la propriétaire a fait intervenir une entreprise pour dégager l’arbre tombée sur la chaussée. Pour prévenir tout accident, la commune a pris un arrêté d’interdiction de passage.

L’équipe technique du CEN-Nouvelle Aquitaine est intervenue du 10 au 12 juin. Le chantier était particulièrement délicat puisque la digue ne peut supporter le poids d’engins forestiers et qu’un abattage classique aurait pu l’endommager. Pour pallier ces difficultés, l’équipe a choisi la technique du démontage d’arbre. Cette opération consiste à monter dans l’arbre pour en couper les branches de bas en haut, puis d’en débiter le fût de haut en bas.

Les branches et billons ont été coupés de façon à tomber dans l’étang où ils ont été récupérés à l’aide d’un grapin.

Les arbres étaient fortement sénescents. Leur cœur et leurs branches montraient des signes importants de pourriture. Les conditions climatiques de ces dernières années les ont fragilisés. Le hêtre, essence montagnarde et forestière, est très menacé par le changement climatique, en particulier par les fortes chaleurs. Ce constat est surtout vrai pour les arbres bordiers âgés, comme ceux des digues des étangs de la réserve.

Ce chantier très technique, conduit avec succès, a permis aux randonneurs impatients de retrouver, désormais en toute sécurité, l’une de leur ballade favorite dans les monts d’Ambazac. Cependant, une intervention moins urgente est programmée cet hiver pour démonter trois autres arbres qui présentent, dans une moindre mesure, des signes de pourrissement.

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