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Le Conservatoire d’espaces naturels, maître d’ouvrage sur le volet zones humides dans le cadre du contrat territorial Source en action, a réalisé cet automne 2020 une série de travaux de restauration en faveur des milieux humides du site « Tourbière de Rebière Nègre » situé sur la commune de Peyrelevade, au cœur du plateau de Millevaches. Ces travaux, inscrits au plan de gestion du site, sont mis en œuvre afin de répondre aux objectifs de préservation de la biodiversité et de la ressource en eau.

Travaux de bûcheronnage autour de l’ancienne fosse d’extraction de tourbe

Entre octobre et novembre dernier l’entreprise Forêt vivante est intervenue afin de réaliser l’abatage et le débardage des arbres autour de cette ancienne fosse d’extraction de tourbe datant de la fin des années 90.

En 2017, le diagnostic écologique du site fait le constat que cette pièce d’eau présente des dysfonctionnements écologiques peu favorable à la biodiversité et à la bonne qualité de l’eau ; quasiment aucune végétation rivulaire et aquatique ne se sont développées depuis les années 90, et l’on constate une eutrophisation importante de l’eau à l’image des efflorescences de cyanobactérie qui se développe en période estivale.

Plusieurs facteurs sont en causes, dont l’un d’eux est la pente des berges actuelles, qui est trop abrupte, ce qui est peu favorable à l’implantation de végétation aquatique.

Ces travaux de bûcheronnage sont des travaux préalables à de futurs travaux de reprise des berges afin d’obtenir des berges en pente douce.

L’entreprise qui est intervenue a utilisé des moyens de débardage (petit débardeur sur chenille), adaptés à la sensibilité du site et ainsi réduire un maximum l’impact des travaux sur le sol.

Travaux de broyage de restauration d’une parcelle plantée en résineux et coupée depuis 2015

Les prairies humides tourbeuses communales autour de l’ancien étang sont depuis de nombreuses années pâturées par des troupeaux de brebis d’éleveurs locaux. L’évolution des milieux tourbeux est, chaque année, suivi par le Conservatoire, afin d’assurer la bonne conservation de ces milieux remarquables. Ce suivi et les échanges avec les éleveurs a permis d’identifier le besoin de prévoir des modifications et des évolutions dans les équipements agropastoraux et la conduite du troupeau.

C’est dans ce cadre qu’une ancienne plantation coupée en 2015, de par sa localisation en bordure immédiate de la zones humides, a été identifiée comme stratégique pour l’organisation du parcours. La possibilité d’implanter des parcs mobiles sur cet espace méso-hygrophile permettra d’assurer une gestion optimale des prairies humides voisines, aujourd’hui légèrement sous-pâturées.

Les rémanents laissés sur place ne permettant pas la remise en pâturage de l’espace, le Conservatoire a donc porté la mise en œuvre de travaux de broyage afin de constituer un espace mobilisable. D’autre part, la remise en pâturage amènera à une diversification des milieux, et favorisera ainsi la biodiversité.

Débroussaillage manuel des saules dans l’ancien étang

Le fond de vallée de la Vienne, anciennement occupé par le plan d’eau, est maintenant bien revégétalisé. Le Conservatoire d’espaces naturels travaille actuellement à organiser la gestion de cet espace.

Face aux enjeux paysager, biodiversité et ressource en eau, l’objectif de gestion identifié est le suivant : conserver ces prairies humides le plus ouvert possible et diversifier le cortège floristique.

Cependant, le suivi du site par le Conservatoire fait, aujourd’hui, les constats suivants :

• le cortège floristique est composé majoritairement de Joncs, peu ou pas appétent ne permettant pas un entretien par pâturage,
• un semi, parfois dense, de saule est en cours de développement, avec pour conséquence à moyen terme l’embroussaillement du site,
• un sol encore trop peu portant pour aujourd’hui envisager un entretien mécanique.

Face à ces constats, il a été choisi dans un premier temps de réaliser un test de débroussaillage manuel sur des zones les plus accessible. C’est ainsi que de l’arrachage de saule dans la zone en bordure de piste sous les chalets a été réalisé. L’idée étant que l’arrachage des jeunes saules, là où ils sont les moins denses, doit permettre de conserver des espaces bien ouvert, dont nous espérons pouvoir y assurer une fauche ou un broyage mécanique à moyen terme, et ce, tout en évitant les rejets de saule.

Pour compléter cette intervention, le Conservatoire souhaite organiser un chantier participatif dès que les conditions sanitaires le permettront afin de réaliser la même opération sur la zone située entre le camping et la Vienne.