Actualités

Travaux de restauration - Tourbière du Ruisseau de la Grande Ribière

La Tourbière du Ruisseau de la Grande Ribière se trouve au cœur du Plateau de Millevaches sur la commune de Bonnefond. Ce site d’intervention, relativement récent pour le Conservatoire ,est caractérisé par la présence d’une grande alvéole presque uniquement tourbeuse mais aussi de quelques milieux secs agropastoraux relictuels. Le Conservatoire est propriétaire de 40 ha au sein du site. La majorité des surfaces a été acquise par le biais de mesures compensatoires comme c’est le cas pour les 18 ha de landes et tourbières rétrocédés au Conservatoire par les Autoroutes du Sud de la France en 2012. ASF s’est également engagé à en financer la restauration et la gestion sur une durée de 20 ans, en compensation de la destruction de milieux naturels lors de la construction de l’autoroute A89.


Suite à la rédaction du plan de gestion et de la validation d’un prévisionnel technique et budgétaire concernant la période 2012-2032, le Conservatoire a réalisé les premiers travaux de restauration au cours de l’hiver 2016-2017.

tl_files/cen_limousin/contenus/Images/Actualites/2017/11-novembre/travaux_asf_bucheronnage.jpg

Un bucheronnage sélectif a été réalisé en octobre 2016 en dehors des périodes de reproduction et alors que les conditions de portance étaient idéales. L’objectif était de diminuer la densité des ligneux, de dégager certaines zones dans l’éventualité d’un traitement de la Fougère aigle et du Genêt à balais sur la lande, et d’ouvrir certains cônes de vision. Les ligneux diversifiant ont été conservés : les arbres de grandes dimensions, les arbres fourchus, les arbres morts ou dépérissant sur pied ou au sol, des arbustes à baies dont les Aubépines, les Houx et les Genévriers.


Une clôture a ensuite été posée en avril 2017 créant 2 parcs de pâturage. Plusieurs accès au cours d’eau ont été disposés le long de la clôture pour l’abreuvement du troupeau, ceux-ci seront suivis afin de constater l’occurrence de dégradations par le piétinement. Des systèmes d’abreuvement type abreuvoir gravitaire ou descente aménagée seront mis en place le cas échéant.
L’entretien pastoral a été assuré dès cette année par les vaches du GAEC du Redon Bord. Un bail rural à clauses environnementales a d’ailleurs été signé entre le GAEC et le Conservatoire.
D’autres travaux de restauration sont d’ores et déjà programmés (décapage en tourbière et creusement de gouilles, travaux de rajeunissement de lande à bruyère). Le suivi du pâturage mais aussi des espèces patrimoniales sera réalisé chaque année. Il est également prévu dans les prochaines années de procéder à des inventaires plus poussés sur certains groupes comme les arthropodes ou les lichens pour améliorer les connaissances du site.


Ce partenariat avec ASF et les conditions d’intervention qui en découlent sont appréciables pour le Conservatoire qui n’a pas l’habitude de travailler avec un financement à long terme. Ceci permet de développer une connaissance et des actions de restauration et de gestion très fines.

Revenir