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Marais de Chamboret

Chamboret (87)

 

Carte d'identité

Le marais de Chamborêt est localisé en Haute-Vienne (87) sur Chamborêt, bourgade à environ 25 km au nord de Limoges et 4 km à l’est de Nantiat. A proximité immédiate du centre de Chamborêt, il est assez facilement accessible par une des 4 voies qui l’encadrent :
- depuis le bourg, soit par la D711 reliant Nantiat à Cieux soit par la route allant au village de «Taillac» via «chez Pouchoux» ou bien encore par la D101a desservant «Vaux» en passant par «Pellechevent»,
- au sud, par la route qui conduit de «Vaux» à «Taillac».
Le site, d’environ 77 ha, s’articule autour du cours d’eau la Glayeule, avec une altitude moyenne de 255 m. Il est principalement composé de marécages boisés et de zones humides ouvertes qui regroupent différents types de prairies ou pâtures plus ou moins engorgées.

 

Historique du site

La première approche descriptive date de 1982, période de l’inventaire lié à la ZNIEFF. Une quinzaine d’années plus tard, les données écologiques sont réactualisées. En 2002, ce secteur, très élargi à la Gartempe et ses affluents, est proposé pour intégrer le réseau Natura 2000. Le CEN Limousin a été désigné en tant qu'opérateur technique pour élaborer le document d'objectifs et pour mettre en œuvre les orientations de gestion. A ce titre, il a organisé la concertation locale en relation avec le Comité de Pilotage, et identifié les différents enjeux existant sur la zone.
En 2011, au vu de la haute valeur environnementale de la Glayeule et des habitats riverains, le Conservatoire achète 11 ha d’un seul tenant afin d’y mener une gestion conservatoire.

Richesses du site

Le marais de Chamborêt est un complexe de milieux humides, principalement composé d’un grand marais eutrophe (riche en éléments nutritifs) de basse altitude, habitat peu commun en Limousin. Cette mosaïque d’habitats participe pleinement à la richesse écologique du site tant par son originalité que son étendue et par la faune spécifique qui la fréquente.
Des habitats de plus en plus rares à l’échelle européenne sont présents, telles les mégaphorbiaies, les prairies à Molinie… Sur le site, les mégaphorbiaies sont tout à fait remarquables en raison de leur bon état écologique et de leur superficie. Elles forment des peuplements rassemblant de grandes herbes luxuriantes à feuilles larges, à fleurs vives pollinisées par des insectes. 
Au sein des prairies à Molinie, une plante carnivore, la Rossolis intermédiaire a été observée. Cette espèce protégée est précieuse car elle ne se développe que sur la tourbe nue des dépressions légèrement inondées. Toujours côté végétation, la Grande glycérie reste une plante exceptionnelle en Limousin, très peu observée. 
Côté faune, la Cisticole des joncs et le Râle d’eau sont deux oiseaux typiques des végétations herbacées humides. Beaucoup d’autres oiseaux fréquentent le marais de Chamborêt, notamment les pics épeiche, noir et mar, tous trois avec un statut de protection européen et national. 
Pour les mammifères, des indices de vie de la Loutre comme des restes de repas et épreintes, attestent de sa fréquentation. Huit espèces de chauves-souris sont identifiées, dont le Petit Rhinolophe et la Barbastelle protégés au sein de l’Union européenne. Une colonie de reproduction de Petits rhynolophes revient chaque année sur le site.
Egalement, le Sonneur à ventre jaune vit dans le secteur. Alors qu’en France sa régression reste très préoccupante, le Limousin est une des rares régions où ce batracien protégé est encore assez bien présent.
Sur la vingtaine de différentes libellules observées, l’Agrion de Mercure est à retenir pour sa forme gracile et pour son statut d’espèce menacée.

Actions des gestion

Dès 2012, suite à l’acquisition de parcelles, le Conservatoire rédige un premier plan de gestion qui inclut un diagnostic sur l’ensemble du marais de Chamborêt. Des observations de terrain découlent des objectifs à atteindre par la mise en place d’actions de gestion. Les interventions visent à sauvegarder les habitats et les espèces les plus rares, mégaphorbiaies, landes humides ou bien encore la Loutre…
Compte tenu de la richesse floristique et faunistique des franges marécageuses et de la difficulté de pénétration, l’ensemble de ces types de milieux est dédié à la création d’un réservoir de biodiversité et des zones de quiétude pour les animaux.
Pour contenir la dynamique naturelle de fermeture des milieux, un bûcheronnage sélectif des ligneux, suivi de fauchage ou de pâturage est envisagé dans les habitats regroupant des espèces héliophiles.

 

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Milieux

  • Eaux courantes
  • Eaux stagnantes

Mesures d'inventaire et de protection

  • Sites Natura 2000
  • ZNIEFF

Photos

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Glayeule