Sites du CEN Limousin

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Coteau du Puy Laborie - Peuch Redon

Noailles (19)

Carte d'identité

Le Puy Laborie-Peuch-Redon est une butte témoin. Elle s’élève au sud de la commune urbaine de Brive-la-Gaillarde et se prolonge sur la commune de Noailles. Ce puy est constitué par un complexe de milieux calcaro-marneux au sommet et se poursuit sur les versants par des landes dégradées et des bois sur des formations gréseuses. Les vallons en bas des versants sont constitués par des fonds humides. Ce site est périurbain, ainsi certaines zones naturelles remarquables se trouvent en limite ou au sein de jardins de zone pavillonnaire. Les particularités géologiques permettent le développement d’une mosaïque de milieux exceptionnels pour la région.

Le CEN intervient sur ce site depuis 1999. Une première convention de gestion a été signée avec un propriétaire privé sur 70 ares. Une nouvelle a été obtenue sur 30 ares en 2011. Et le CEN a acheté une parcelle en 2012 de 46 ares 41.

Historique du site

Jusqu’à la fin des années soixante le site était en grande partie utilisé par les activités agricoles et forestières, néanmoins une grande partie des zones ouvertes semblait déjà en voie d’embroussaillement. A partir des années 1980, la partie sommitale a été urbanisée et l’activité agricole s’est arrêtée sur une grande partie des versants.
Le CEN Limousin a découvert le site à la fin des années 1990. Les premières conventions ont été signées, mais les démarches foncières ont été peu concluantes en raison de la pression du foncier sur ce secteur péri-urbain. A partir du début des années 2010, les règlements d’urbanisation et la prise en compte de la biodiversité ayant évolué, la maîtrise foncière a peu à peu porté ses fruits. Le CEN gère en 2013, 1,5 hectare dont 0,5 hectare en acquisition et  7 hectares sont en cours d’acquisition.

Rcihesses du site

La succession des substrats géologiques permet l’installation d’habitats très diversifiés du sommet au pied de versant.
Le sommet de la butte constitué par des roches calcaires dolomitiques est composé d’une chênaie pubescente dans laquelle ont été implantés des pavillons.
Le haut de versant marquant la limite  géologique est des calcaires dolomitiques, est constitué par des pelouses xérophiles calcicoles dont de nombreuses plantes sont d’affinité méditerranéenne (Stéhéline douteuse, Leuzée à cônes, Immortelle de stoechas…). Les versants est et sud sont marqués par des peuplements de résineux.
Les versants se poursuivent sur une alternance de marnes et de bancs calcaires sur lesquels se développent des pelouses calcaro-marneuses méso-xérophiles dont les espèces caractéristiques sont : la Cardoncelle molle, la Phalangère rameuse, la Chlore perfoliée… Ces pelouses sont riches en orchidées : Ophrys bécasse, Orchis moucheron, Orchis pyramidal, Ophrys abeille…
Lorsque les marnes deviennent dominantes s’installe une pelouse écorchée neutrocline à Molinie, dont les espèces les plus abondantes sont : le Plantain maritime, le Laîche glauque, la Scorzonère humble…
Au contact des marnes et des grès imperméables apparaissent des sources pétrifiantes. Ces formations hydrogéologiques sont exceptionnelles en Limousin. L’eau circulant dans les formations calcaires perméables du sommet s’est chargée en calcaire dissout. Lorsque les eaux ressortent, au niveau des couches imperméables, le calcaire se dépose à nouveau et forme du « tuf » où il fossilise la végétation.
Au niveau des replats gréseux recouverts de marnes, les eaux chargées en calcaire dissout forment un bas marais alcalin, composé par : la Linaigrette à feuilles larges, la Spiranthe d’été, le Scirpe à une écaille, le Laîche à épis distants. Ce bas marais est le plus vaste de la région.
Le reste des versants est constitué par des grès. Leur composition est très variée entraînant un relief tourmenté (pentes abruptes, replats, micro-falaises). Les parties gréseuses sont essentiellement composées par des formations boisées dominées par le Chêne. Des landes sèches d’influence thermophile sont encore présentes sur de grandes surfaces, elles sont le plus souvent dominées par la Bruyère à balais. Des pelouses sèches acidiphiles se développent sur les replats, certaines sont encore pâturées. Sur des affleurements sableux ou des micro-falaises existent des pelouses siliceuses d’influence thermophile dominées par des plantes annuelles dont de nombreuses espèces sont rares : le Silène de France, le Lin de France, l’Hélianthème à gouttes, le Trèfle aggloméré...
Sur les grès massifs existent des suintements temporaires qui permettent le développement de petites communautés de plantes annuelles essentiellement printanières : le Jonc à tête, le Jonc des crapauds, la Radiole faux-lin.

Actions de gestion

Le CEN a commencé à intervenir sur des parcelles en convention, en effectuant du débroussaillage sur des pelouses méso-xérophiles en 2006.
Une nouvelle parcelle en convention a été débroussaillée durant l’hiver 2013, dans l’objectif de favoriser les pelouses xérophiles riches en plantes d’affinité méditerranéenne. Les résultats sont très encourageants.
Ces travaux vont se poursuivre sur des parcelles dont le Conservatoire est devenu propriétaire.

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Milieux

  • Forêts de feuillus et autres boisements
  • Formations primaires sur rochers
  • Milieux calcicoles
  • Zones humides non tourbeuses

Mesures d'inventaire et de protection

  • ZNIEFF

Photos

ascalaphe dg
diablotin
Immortelle
linaigrette large
paysage pelouse marneuse
pelouse acidiphile
pelouse xerophile
pelouse xerophile2
Prairie-siliceuse-fleurie dg
silene de france
spiranthes
staehelina dubia dg