Sites du CEN Limousin

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Carte d'identité

Le bois du Baracou se situe sur la commune de Neuvic-Entier (communauté de communes de Briance-Combade), en Haute-Vienne. Le CEN limousin est propriétaire d’une petite parcelle d’1,62 ha à quelques centaines de mètres de la Vienne depuis 2000. La parcelle est en limite nord de Neuvic Entier, au lieu-dit Puy Friquet, proche du village de Riffataire Haut à une altitude d’environ 400 mètres. 

Richesses du site

Le bois du Baracou fait partie du massif forestier des gorges de la Vienne ; la parcelle est un bois de chêne, hêtre et charme. Les gorges de la Vienne sont constituées dans ce secteur de boisements feuillus diversifiés secs ou humides. Tout à fait en bordure de Vienne, la ripisylve s’étend sur les terrasses alluviales.
Très ponctuellement, on retrouve des reliques de landes sèches à callune, parfois en assez bon état, sur les éperons rocheux ou non, des falaises et des éboulis. Certains de ces habitats sont d’intérêts communautaires, voire prioritaires au sens de la Directive Habitat Faune Flore.
La Vienne présente une bonne qualité d’eau ; la Loutre d’Europe (Lutra lutra) la fréquente et surtout s’y développe une population de Moule perlière (Margaritifera margaritifera).
Le massif feuillu du bois du Baracou allié à la Vienne crée un biotope favorable pour de nombreuses espèces d’oiseaux remarquables. La Bondrée (Pernis apivorus) apivore est un rapace migrateur qui vient se reproduire dans nos contrées et ne consomme que des insectes notamment beaucoup d’abeilles et de Guêpes. Le Milan noir (Milvus migrans) affectionne lui particulièrement les arbres feuillus en bord de rivière pour confectionner son nid.
Le Bouvreuil pivoine (Pyrrhula pyrrhula) ce joli passereau granivore, se raréfie dans notre région en raison de l’intensification de l’agriculture et de la destruction du bocage. Le paysage agricole aux abords du massif du Baracou est encore favorable à cette espèce.

Pourquoi nous participons à sa gestion ?

Le bois du Baracou est l’un des premiers peuplements feuillus achetés par le Conservatoire. Pour l’instant, aucune gestion spécifique n’y est pratiquée. Le boisement vieilli tranquillement. On y trouve du bois mort en importance (chandelles et arbres à terre), des arbres à cavités… L’objectif est de préserver un milieu à bon potentiel d’accueil pour les chauves-souris forestières, les espèces xylophages ou saprophages et les rapaces.
Le bois du Baracou fait parti du réseau de sites CEN à enjeux forestiers.
Le Conservatoire possède 15 autres sites forestiers se développant sur les pentes des grandes rivières limousines (Vézère, Dordogne et affluents). En 2012, ces sites représentent 245 hectares de boisements feuillus, dont 186 hectares en propriété. Sur ces peuplements, le choix de gestion a été la non intervention, afin de favoriser le vieillissement de ces formations pour augmenter le potentiel d’accueil de la biodiversité strictement forestière.