Sites du CEN Limousin

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Bois sur pente de la Vieille Eglise

Saint-Pantaléon-de-Lapleau, Lamazière-Basse (19)

 

 Le Conservatoire a acquis depuis l'an 2000 près de 43 ha dans les gorges du Vianon sur la commune de Saint-Pantaléon-de-Lapleau. Il s'agit essentiellement de bois de pente et de quelques fragments de landes sèches à bruyères.

Les gorges du Vianon ont été très façonnées par les actions humaines jusqu'au début du XXème siècle. Actuellement, ces gorges ne connaissent presque plus aucune utilisation humaine, si ce n'est la cueillette des champignons. La nature reprend progressivement ses droits. Les Hêtraies d'influence montagnarde à Aspérules odorantes, se trouvent dans les zones les plus accidentées, elles n'ont été que peu exploitées par l'homme depuis toujours. Par contre, les anciennes châtaigneraies cultivées sur les terrasses disparaissent sous les formations forestières spontanées. Selon les dates d'abandon, on découvre des formations pionnières à bouleaux et pins sylvestres ou des peuplements plus anciens dominés par le Charme et le Chêne. Les jeunes Hêtres font progressivement leur apparition marquant le stade ultime de la forêt limousine.

Au sein de ces formations forestières récentes, les traces de l'occupation humaines sont présentes un peu partout. Certaines limites de parcelles sont soulignées par de vieux murets de pierre sèches recouverts de mousses, à d'autre endroit c'est une ancienne haie de charme entretenue en têtard qui repart dans tous les sens. Sur les replats on retrouve d'anciens foyers où était fabriqué du charbon de bois. Aujourd'hui, ces boisements sont redevenus très sauvages et les promenades sous leur couvert permettent l'observation d'une flore diversifiée d'influence montagnarde le long du Vianon, ainsi que la découverte du milieu favorable à la nidification de grands rapaces comme l'Aigle botté ou le Circaète Jean-le-Blanc.

A l'inverse des milieux ouverts comme les landes et les tourbières, où il nous faut lutter contre l'enfrichement si l'on veut conserver la biodiversité, la non-intervention est le meilleur moyen de préserver et améliorer les richesses de ces forêts. Surtout, il faut bien avoir en tête que les formations boisées naturelles vieillissantes en Limousin ne représentent que 11,6 % de la forêt de la région (boisements feuillus de plus de 80 ans, source : M. Barataud).

Milieux

  • Forêts de feuillus et autres boisements
  • Forêts humides
  • Formations primaires sur rochers
  • Landes et fourrés

Mesures d'inventaire et de protection

  • ZNIEFF