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Landes et tourbières de Bessat-Bellevue

Faux-la-Montagne (23)

Carte d'identité

Au cœur de la Montagne limousine, la commune de Faux-la-Montagne compte de nombreuses zones tourbeuses parmi lesquelles les landes et tourbières de Bessat-Bellevue. Le site borde la limite communale avec Gentioux-Pigerolles. Longé par le Canal du Dorat, il subit, pour sa partie ouest, les variations de niveau d’eau du lac de Faux.
La mosaïque de milieux tourbeux et landeux présents sur le site forme un ensemble de grande qualité et d’une taille non négligeable : 53 ha avec des enclaves de plantation et prairies mais néanmoins bien inter-connectés.
Un morceau du site est visible depuis la route de Faux à Gentioux ainsi que depuis celle qui relie Faux à Peyrelevade et longe le Dorat.

Historique

Les parties ouest et sud sont utilisées depuis de nombreuses années comme pâtures estivales de manière extensive. Le nord–est du site était, quant à lui, abandonné.
Les membres du Groupement Forestier de Thézillat ont accepté de signer un bail civil avec le CEN pour la location de plus de 33 ha de milieux tourbeux et landeux en 2008. Ainsi, le CEN a pu déposer un contrat Natura 2000 ayant pour objectif la création de parcs fixes et la remise en pâturage de ces parcelles. Après quelques années sans occupation, la remise en pâturage est aujourd’hui effective. Le nouvel agriculteur s’est engagé en MAEt (Mesures Agro-Environnementales territorialisées) et son troupeau de brebis limousines a tourné sur les différents enclos cet été 2012. Les MAEt sont un dispositif d’aide aux agriculteurs : en contrepartie de l’aide financière, ils s’engagent à gérer de manière respectueuse les milieux.
En dehors des parcelles gérées par le CEN, des milieux tourbeux sont exploités de manière extensive par un GAEC de Pigerolles lui aussi engagé en MAEt pour un pâturage léger des milieux tourbeux.

Richesses du site

Ce site abrite de magnifiques alvéoles tourbeux où le mélange des habitats est la règle. D’anciennes fosses d’extraction de tourbe aujourd’hui devenues le logis parfait des Droséra et Rhyncospore blanc parsèment l’un des alvéoles tandis que le ruisseau au cours sinueux est bordé de pelouses à nard et Jonc squarreux.
Dans le ruisseau justement, la Littorelle à une fleur trouve les conditions favorables à sa survie : une eau pauvre en minéraux et des plages de sable parfois exondées, ce qui lui permet de fleurir. Ce ne sont pas moins de 12 habitats tourbeux différents qui ont été observés. Parfois ils sont très caractéristiques, parfois ils sont en mosaïque et globalement en bon état.
Sur les buttes, sèches et drainantes, s’est installée une lande à Genévrier commun formant par endroit une barrière piquante et infranchissable pour nous autres humains, mais plutôt intéressante comme abri pour ceux qui ont l’avantage de savoir voler comme la Pie-Grièche grise. Les zones de landes sèches plus ouvertes fournissent de bons emplacements aux reptiles comme la Vipère péliade pour se chauffer au soleil. Elle est ainsi bien en vue pour que le Circaète Jean-le-Blanc, rapace imposant se nourrissant exclusivement de serpents, l’attrape.

Actions de gestion

La première action de gestion fut la pose de clôture fixe pour accueillir un troupeau, bovin ou ovin, le principal étant que les parcelles soient pâturées. Ce pâturage est maintenant effectué par des brebis limousines qui semblent bien apprécier cette estive.
Les milieux de lande sèche dans les enclos sont très fermés notamment par le Genévrier commun. Une intervention est nécessaire pour éviter une fermeture totale de cette lande. L’un des engagements de la MAEt pris par l’agriculteur est de restaurer une partie de cet espace. Ainsi, il va éclaircir très fortement 4,5 ha des 8,5 ha de lande à Genévrier cartographiés sur le site.
Par ailleurs, EDF est propriétaire d’une très belle parcelle de tourbière de transition ou active. Un contrat Natura 2000 est en cours d’élaboration pour couper les Pins sylvestres qui ont commencé à y pousser.
Dernier point important : l’agriculteur qui exploite les terrains du sud (qui est, lui aussi, engagé en MAEt) fait partie du Réseau de Gestion Concertée des Zones Humides. Ce réseau, animé par le CEN et financé par le programme Source en Action, regroupe des gestionnaires de zones humides qui veulent préserver les milieux et la ressource en eau. Ils reçoivent des conseils de gestion et peuvent échanger avec les autres membres du réseau notamment lors de journées thématiques.

 

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Milieux

  • Eaux courantes
  • Forêts de feuillus et autres boisements
  • Landes et fourrés
  • Milieux agricoles
  • Zones humides tourbeuses

Mesures d'inventaire et de protection

  • Sites dans les PNR
  • Sites Natura 2000
  • ZNIEFF

Photos

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