Actualités

Compte rendu de l'Assemblée Générale

C’est dans une ambiance trés hivernale qu’a eu lieu samedi 1er mars à Royère de Vassivière la 22ème assemblée générale du CEN Limousin. De la neige ! Enfin ! Alors qu’il n’y en avait quasiment pas eu de tout l’hiver, y compris sur les hauteurs du Plateau. Mais cela n’a pas nui à la participation de nombreux adhérents, parfois venus de fort loin.

tl_files/cen_limousin/contenus/Images/Actualites/2014/mars/Royere.jpg

Raymond  Rabeteau, Maire de la commune, a souhaité la bienvenue aux représentants des adhérents individuels, des associations, des communes et des diverses institutions qui participent à la vie du Conservatoire ou qui l’accompagnent depuis sa création. Il a souligné l’importance de l’action du Conservatoire sur sa commune si riche en sites remarquables (la tourbière de la Mazure, la Rigole du Diable sur le Taurion, la lande du Puy de la Croix, la plaine de Rubeyne).

Au nom du Conseil général de la Creuse, Jacky Guillon (vice président) a rappelé l’histoire commune qui nous lie autour le l’étang  des Landes  et la qualité du travail accompli sur ce site ; cette riche collaboration va trouver une nouvelle concrétisation en mai prochain avec l’inauguration de la Maison d’accueil de la réserve.

tl_files/cen_limousin/contenus/Images/Actualites/2014/mars/Tribune1.jpg

 Raymond Rabeteau, Maire de Royère, Annie-Claude Raynaud , Présidente du CEN

et Jacky Guillon, vice président du Conseil Général de la Creuse. (De gauche à droite sur la photo)


Patrick Morvan qui représentait les services de l’Etat (DREAL) s’est également félicité des remarquables résultats obtenus par l’équipe de gestion de la Réserve Naturelle Nationale de l’Etang des Landes composée du CG23 et du CEN ; le retour de plusieurs espèces végétales et animales que l’on croyait disparues en étant la preuve la plus tangible. Il a toutefois attiré l’attention sur les bouleversements paysagers en cours depuis quelques années sur son bassin versant  (arrachages de haies, drainages…) .et qui risquent, à terme, de compromettre les efforts entrepris.

Cette attention particulière à la nature dite ordinaire et particulièrement aux zones humides et devenue ces dernières années  un des axes d’intervention  prioritaire du CEN, comme l’a souligné la Présidente, Annie-Claude Raynaud, dans son rapport moral.

Après un excellent repas pris au Resto/Bar/Boutique/Lieu de culture « l’Atelier » de Royère, la traditionnelle sortie « post-AG » sur la ferme de Lachaud  (Gentioux-23), lieu d’une collaboration exemplaire entre la Communauté de communes (propriétaire), le CEN (signataire d’un bail et animateur Natura 2000) et Joanna Corbin et Frédéric Lagarde, éleveurs de brebis limousines, naturalistes et habitants du site.

 tl_files/cen_limousin/contenus/Images/Actualites/2014/mars/Fontenelles1.jpg

Les Fontenelles du Chalard sur de domaine de Lachaud (Gentioux-23)

Joanna étant retenue par l’agnelage en cours, c’est Frédéric qui, sous le soleil revenu, a accompagné le groupe sur les Fontenelles du Chalard, un des plus beaux ensemble de paysages agro-pastoraux traditionnels du plateau avec ses « pelandes » (mosaïques de landes et de pelouses maigres), ses prairies humides et fonds tourbeux, mais aussi ses massifs de genêts, ses genévriers et pins sylvestres piquetés de ci de là, tout comme de nombreux arbustes à fruits (aubépines, sorbiers, alisiers, poiriers sauvages et pommiers). Une Pie grièche grise, oiseau emblématique du lieu et témoin de sa qualité, nous a surveillés du haut de ses perchoirs durant toute la visite.

Après quelques explications sur les milieux présents, leur origine et leur écologie, Frédéric a décrit  le fonctionnement de l’exploitation qui compte 150 brebis limousines élevées dans le respect  du cahier des charges de l’Agriculture biologique et dont les agneaux sont commercialisés « en direct ». Appuyé par Alain Cordon, néo retraité, vice président du CEN Limousin mais toujours adepte de la Limousine, Frédéric a insisté sur les qualités particulières de cette race ovine qui permet de valoriser une exploitation très atypique puisque 75% de sa superficie est composée de milieux dits « difficiles », le reste étant en prairie mésophile et en cultures de céréales. La plupart du temps, la répartition est plutôt inverse…

Les bêtes sont dehors les «3/4 de l’année» ; tout compte pour leur nourriture, et la gestion du pâturage vise aussi à maintenir et renforcer l’intérêt écologique du site.

tl_files/cen_limousin/contenus/Images/Actualites/2014/mars/Visite1.jpg

Mathieu Bonhomme, responsable

Pour cela, des suivis de végétation et d’espèces sont mis en place ; en attestent les plaques de caoutchouc  installées au sol sur les parcs de pâturage et qui facilitent le recensement  des reptiles (la chaleur qu’elles procurent au moindre soleil plait beaucoup aux serpents). Sur Lachaud, c’est la Péliade, très adaptée au froid (elle occupe la Scandinavie jusqu’au-delà du cercle polaire) qui représente seule le groupe des vipères, l’Aspic, plus frileuse, n’y a pas été découverte.

Revenir