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Deux nouveaux rapports de suivis scientifiques sur les bryophytes des milieux humides

Contrat territorial Vienne amont (19,23 et 87) tl_files/cen_limousin/contenus/Images/logo/logo couleur_article.jpg

Depuis 2011, le CEN Nouvelle-Aquitaine est engagé dans ce contrat, nommé « Sources en action » (www. sourcesenaction.fr), afin de développer des actions de maîtrise foncière, des plans de gestion, des travaux de restauration de milieux humides. En 2020, il accompagne un réseau de 65 gestionnaires de zones humides afin de démultiplier l’efficacité des 35 sites gérés en faveur de la biodiversité et de la ressource en eau.

Dans l’objectif de suivre l’état de santé de certaines zones humides et l’impact de la gestion (non intervention, pâturage, bûcheronnage…), le CEN a choisi d’étudier les communautés de bryophytes, groupe encore peu connu mais pourtant riche d’enseignements pour les gestionnaires d’espaces naturels.

Il a commandé au Conservatoire botanique national du Massif-Central la mise en place d’une série de placettes permanentes installées sur 11 tourbières acides à sphaignes non boisées, milieux particulièrement riches en bryophytes, notamment en sphaignes, et sensibles aux variations hydrologiques. Les changements enregistrés sur une période courte (2015-2019) à l’échelle du développement des tourbières montrent l’efficience et la sensibilité du dispositif utilisé pour ce suivi bryologique. D’une manière générale, l’état du tapis muscinal des habitats humides montre un bilan hydrologique favorable au maintien de leurs fonctionnalités (évolution vers des stades plus ombrotrophes). Les effets de la gestion pastorale sont variables selon les sites et les parcelles. Certaines pratiques sont à maintenir tout en évitant le surpiétinement observé ponctuellement.

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En complément, et toujours à la demande du CEN, deux bryologues (Isabelle Charissou et Vincent Hugonnot) ont installé, en 2019, 31 nouvelles placettes permanentes permettant de suivre 11 zones humides boisées (tourbières boisées oligotrophes et aulnaie-saulaie minérotrophes). Pour ces sites boisés, la non-intervention sera de nature à préserver le capital bryologique. A l’avenir, le vieillissement des peuplements permettra une augmentation du volume de bois mort au sol, une irrégularisation des structures arborées, une augmentation de l’hétérogénéité globale des phytocénoses et une augmentation de la richesse floristique. On peut souligner le fait que la plupart des sites boisés étudiés sont en fait des sites jeunes (libre évolution depuis les années 60 pour les plus anciens), au sein desquels les processus d’accumulation de la matière organique sont encore débutants.

 

Contact :

Erwan Hennequin - Responsable Antenne Haute-Vienne

ehennequin@conservatoirelimousin.com

 

Pour télécharger les documents : 

Ce programme est financé par 

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