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RNR Haute vallée de la Vézère : Défrichement de 6 ha de plantation résineuse pour la restauration de la lande sèche

Fin des travaux de coupe


Fin 2017 le CEN achète une parcelle de 6 ha de plantation résineuse sur le site de Chabannes (Tarnac, 19), incluse dans la RNR haute vallée de la Vézère. Cette plantation constitue alors une rupture du continuum écologique des milieux oligotrophes ouverts de type landes et tourbières, imbriquée dans un réseau de parcelles du CEN. Les travaux de coupe réalisés en février ont rouvert le paysage. Notre objectif est de restaurer la lande sèche présente avant la plantation et de remettre en place un pâturage ovin.

 

Un long parcours administratif mais facilité par une doctrine propre à la Corrèze

Suite à l’acquisition effective par le CEN, les démarches nécessaires à la demande de défrichement sont lancées. Ces démarches s’accompagnent d’échanges avec les services des impôts afin de connaître les éventuelles incidences fiscales encourues pour le non-respect d’engagement des terrains boisés pour 30 ans en garantie de gestion durable pris par les propriétaires précédents pour l’obtention d’allègements fiscaux (application du régime Monichon). Dans le cas présent, le CEN n’a pas eu à rembourser les montants au regard du faible enjeu fiscal. En 2019 le CEN obtient de la DDT Corrèze l’autorisation de défrichement fin 2019, avec un mode de compensation relevant d’une doctrine propre à la Corrèze : « l’exécution de travaux  de génie civil ou biologique en vue de la protection contre l’érosion des sols des parcelles concernées par ce défrichement, en s’engageant au maintien de la prairie sur les parcelles défrichées quatre années pendant les cinq années qui suivent le défrichement, constitue une mesure compensatoire au défrichement ». En cela les objectifs du CEN sont grandement facilités...


Un itinéraire technique expérimental évitant le broyage et le tassement du sol

La coupe vient de s’achever. Il s’agissait d’une plantation initiale de Douglas, regarnie quelques années plus tard en épicéas, et jamais éclaircie. Notre ambition est de trouver une solution pour une gestion de la repousse par pâturage ovin, sans perturbation supplémentaire du sol  suite à la coupe. Les 2 consignes données aux entrepreneurs forestiers étaient :

  • Trouver un itinéraire permettant de s’exonérer d’un broyage lourd suite à la coupe (ce qui le plus souvent nécessaire quand on achète post-coupe) ;
  • Minimiser les passages d'engins sur la parcelle et donc le tassement.

Les travaux ont été menés avec une abatteuse et un porteur de 14T. Les arbres ont été coupés au maximum depuis le pourtour de la parcelle (emplacement de la future clôture, seule zone où le broyeur forestier est prévu) et les cloisonnements minimisés. Les arbres sont coupés et sortis entiers. La plupart sont empilés entiers pour une valorisation en bois énergie, le reste des arbres valorisables en bois de palette sont ébranchés puis billonnés sur 2 placettes en bordure de parcelle, et non pas au sein de la parcelle pour éviter les amas de rémanents. Les arbres sont coupés à ras le plus possible. Il en résulte une coupe assez « propre » ne nécessitant pas de broyage en plein pour le pâturage des brebis.

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Les arbres sont coupés à l'abatteuse


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Les arbres coupés sont ensuite exportés entiers au porteur pour un ébranchage ou stockage en limite de parcelle


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Place de dépôt. à gauche les arbres entiers sont stockés pour la filière bois énergie, à droite les billons pour une filière bois d'emballage et les branches qui seront broyées pour du paillis

 

Un nouveau partenariat pour une gestion par pâturage ovin

La pose de clôture fixe à mouton est prévue sur le budget 2021. Il n’est pas prévu pour l’instant d’autres travaux de mécanisation de type arasement des souches, hormis un broyage lourd sur l’emprise de la clôture. Le pâturage ovin est idéal pour la gestion des ligneux sur ces terrains secs rouverts. Une promesse de bail est signée avec un GAEC de deux jeunes éleveurs ovins de Tarnac volontaires pour contribuer  à ce type d’opérations et pâturer un maximum de parcours. En fonction de la repousse, des clôtures mobiles pourront leur être prêtées par le CEN, dans l’attente des travaux de clôture fixe.

14 hectares de plantations résineuses rouvertes par le CEN depuis 2008

Avec cette nouvelle coupe de 6 hectares, le site CEN de Chabannes cumule 14 hectares de plantations résineuses coupées pour une reconversion pastorale, depuis 2008. Ce secteur considéré comme l’un des derniers vastes réseaux de milieux agropastoraux traditionnels du plateau voit deux grandes zones reconnectées suite à cette coupe. Le CEN devra être réactif quant à la gestion de la pression de pâturage et des espèces colonisatrices, le système d’exploitation des éleveurs partenaires et la qualité du partenariat sont des facteurs décisifs pour l’expression de la végétation recherchée.


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Carte des travaux de coupe menés par le CEN à Chabannes depuis 2008


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Ces actions réalisés dans le cadre du programme mise en oeuvre du plan de gestion de la RNR de la Haute-Vallée de la Vézère sont financées par 

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