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Tourbière de la Ferrière : les travaux de gestion réalisés en 2018 portent leur… fleurs !

Nichée au cœur du plateau de Millevaches, en Corrèze, la tourbière de la Ferrière figure parmi les sites historiques gérés par le CEN. Découverte en 1996, elle avait alors récemment fait l’objet d’une « valorisation forestière » engendrant des travaux conséquents de drainage et de rectification d’un ruisseau de tête de bassin versant. Plus de 15000 pins avait été plantés sur 8 ha de tourbière. Dès 1998, le CEN y entreprend des opérations de restauration et de suivi : les pins sont arrachés, les drains sont partiellement bouchés, le ruisseau est remis dans son lit, le pâturage est remis en place pour assurer l’entretien, des suivis des végétations et du fonctionnement hydrogéologique de la zone débutent… La dynamique des habitats tourbeux et le nombre d’espèces patrimoniales présentes aujourd’hui sur la zone attestent du succès des travaux de restauration et de gestion entrepris. Le site est considéré comme « pilote » en matière de restauration de tourbière, et a fait l’objet de nombreux retours d’expériences et publications (p22).

En 2008, le suivi odonatologique a permis de relever la présence de la Leucorrhine douteuse (Leucorrhinia dubia) qui, grâce au réseau de gouilles (mares) créées à l’occasion des travaux de restauration, trouve les conditions idéales pour sa reproduction. Pour pérenniser l’habitat de cette espèce en danger critique d’extinction (statut liste rouge Limousin), une campagne de travaux de création de gouilles a été menée en 2018. Si des individus volant au-dessus des pièces d’eau ont déjà pu être observés l’année dernière, les premières récoltes d’exuvies ne sont pas espérées avant 2021 compte tenu de son cycle de développement.

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En attendant les premiers résultats, les suivis écologiques se poursuivent et ont notamment permis d’observer courant juin une espèce peu commune sur la zone de travaux : la Renoncule toute blanche (Ranunculus ololeucos). Il s’agit d’une espèce se développant dans les mares, les eaux tranquilles ou sur les vases plus ou moins humides. Si elle est bien présente sur la façade atlantique de notre grande région, elle est en danger (statut liste rouge Limousin) sur le piémont du massif central !

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En espérant une nouvelle actu’ du site en 2021 pour faire part de la découverte d’exuvies de Leucorrhine dans les nouvelles gouilles…

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