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Un peu de technique - Valorisation éco-touristique des zones humides

Comment valoriser ma zone humide ?
L’ouverture et l’aménagement d’un site naturel, qu’il s’agisse ou non d’une zone humide, entrainent plusieurs impacts qui dépassent l’installation ou la présence des infrastructures. Il convient donc de prendre en compte les risques de dégradation inhérents à l’accès du public dans le cadre d’une réflexion générale.
L’éco-tourisme* est la forme de tourisme la plus adaptée aux milieux naturels.

Plusieurs raisons d’attraction des zones humides :

  • Histoire du site (patrimoine culturel et paysager)
  • Grand nombre d’espèces connues et appréciées (patrimoine naturel)
  • Présence d’espèces suscitant la curiosité (plantes carnivores par exemple)
  • Méconnaissance fréquente de ces milieux (les tourbières par exemple)


Quelles sont les étapes ?
Pour chaque étape, une concertation des acteurs impliqués est indispensable pour la bonne réussite du projet.

1° Planification/zonage

  • Définition des objectifs, des enjeux et du périmètre à valoriser.
  • Public ciblé.

2° Diagnostic/plan de gestion

  • Etude du fonctionnement de la zone humide, étude de la valeur écologique et pédagogique du site.
  • Planification de la gestion conservatoire des milieux.
  • Choix du cheminement, des outils d’interprétation et des matériaux des aménagements prévus.

3° Suivi des impacts

  • Suivi de la zone humide et de ses aménagements.
  • Evaluation des impacts de la fréquentation

Quelques recommandations :

  • Veiller à choisir un site accessible (personnes à mobilité réduite, etc).
  • Veiller à la bonne intégration du projet à l’échelle territoriale (communes, parcs naturels, etc).
  • Tenir compte de la réglementation en vigueur.
  • Limiter l’impact paysager du parcours.
  • Bien choisir le tracé du sentier en fonction des éléments techniques du diagnostic et plan de gestion (portance du sol, fonctionnement hydraulique, présence d’espèces protégées ou sensibles au dérangement).
  • Limiter l’emprise du chantier.
  • Choisir des matériaux adaptés (non polluants et ne modifiant pas la composition chimique du milieu).
  • Intervenir de préférence en période sèche.
  • Evaluer les risques de l’impact de la fréquentation (dépôt d’ordures, cueillette, piétinement, stationnement des véhicules, etc.

Réglementation
Toute intervention est soumise à la loi sur l’eau et les milieux aquatiques si elle est de nature à modifier le fonctionnement hydraulique de la zone humide.
Pensez à vérifier que vos travaux concernés ne sont pas soumis à une demande de permis d’aménagement CERFA 13409*01
Pour plus d’informations : cf. bulletin RZH n°4 de mai 2011


Cet article est extrait du bulletin n°15 du Réseau Zones Humides 

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