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Marais du Chézeau

Leyrat (23)

Carte du site

Le marais du Chézeau se situe à la limite administrative entre les départements de la Creuse et de l’Allier à une altitude d’environ 400 mètres. Les parcelles appartenant au CEN Limousin sont localisées sur les communes de Leyrat (23) et de Saint-Sauvier (03). La majeure partie des surfaces concernées sont sur le territoire creusois, la limite régionale étant formée par le ruisseau du Chézeau qui traverse et draine le site. Ce marais est une enclave de zone humide naturelle entouré de zones agricoles essentiellement à vocation céréalière.

Historique du site

Le marais était exploité par du pâturage bovin traditionnel jusqu’au milieu des années 80. Les boisements étaient peu développés, les espèces arborées étant présentes uniquement au niveau des haies délimitant les parcelles. Le site n’est plus exploité depuis plus de 20 ans mais il est utilisé depuis 1996 pour le suivi des oiseaux par baguage dans le cadre du protocole STOC - capture (Suivi Temporel des Oiseaux Communs). Depuis l’abandon de l’exploitation agricole du site la dynamique de la végétation est marquée par une fermeture progressive des milieux. Les mesures de gestions mises en place depuis 2001 ont pour objectif de maintenir la nature ouverte des mégaphorbiaies.
Entre 2000 et 2012, la gestion du site a été assurée par une convention de gestion alliant le propriétaire des parcelles et le Conservatoire d’espaces naturels du Limousin. Cette convention ne prenait en compte que les parcelles côté Creuse. Lors de l’arrêt de l’activité agricole du propriétaire, le CEN a acheté les parcelles de marais lui appartenant. Ces parcelles sont localisées à la fois sur le département de la Creuse et sur celui de l’Allier.

Richesses du site

L’absence de pratiques agricoles depuis plus de 20 ans et les opérations ponctuelles de gestion du site ont permis le développement d’une mosaïque de milieux marécageux liée à la dynamique d’évolution des formations végétales. Les mégaphorbiaies et la saussaie marécageuse sont dominantes et sont accompagnées de milieux humides ou boisés plus ponctuels.
Les mégaphorbiaies et prairies humides hautes sont des formations de transition entre les prairies humides en déprise et les boisements alluviaux. Ce sont des communautés denses mésotrophes à eutrophes dominées par les herbes hautes.
Les espèces caractéristiques vont être, suivant les faciès observés : la Reine des prés (Filipendula ulmaria), l’Angélique des bois (Angelica sylvestris), le Scirpe des bois (Scirpus sylvaticus), l’Ortie (Urtica dioica), le Liseron des haies (Calystegia sepium), la Baldingère (Phalaris arundinacea)… Ces milieux, essentiellement présents sur les parcelles du CEN, occupent 50 % des surfaces maîtrisées.
Les cariçaies sont disséminées dans le marais. Les surfaces concernées sont peu importantes et représentent 6 % des surfaces en maîtrise CEN. Ce sont des formations presque monospécifiques, généralement dominées par une seule espèce et présentant un aspect homogène et dense. Deux types de cariçaies sont présentes sur le site :  à Carex acutiformis et à Carex paniculata.
Les boisements humides sont en extension sur le marais du fait de la dynamique naturelle des végétations présentes. Ils représentent 31 % des surfaces en maîtrise CEN. Les formations présentes sont des saulaies arbustives sauf en ripisylve du ruisseau du Chézeau où c’est de l’aulnaie qui est observée.
Les formations pré-forestières sont présentes ponctuellement dans des secteurs mésophiles du marais. La Fougère aigle domine ces peuplements et limite la présence d’autres espèces du fait de son fort potentiel de recouvrement.
Les haies et bosquets de feuillus sont des formations arborées linéaires ou couvrant de faibles surfaces. Ces milieux sont observés sur le site au niveau de certaines limites de parcelles ou dans des secteurs mésophiles. Ils participent à la mosaïque de milieux présents. Les principales espèces arborées et arbustives observées sont le Chêne pédonculé (Quercus robur), le Noisetier (Corylus avellana), l’Aubépine (Crataegus monogyna), le Charme (Carpinus betulus) …

Actions de gestion

Le CEN entreprend depuis le début des années 2000 des interventions pour préserver la richesse des milieux existant sur ce site. Les objectifs de gestion et les actions prévues sont définis en concertation avec les animateurs du programme STOC-capture afin de ne pas impacter le protocole de bagage.
Le site n’est pas accessible à des engins motorisés du fait d’un engorgement en eau trop important. Les opérations de gestion sont donc limitées à des interventions manuelles.
Les principales opérations engagées consistent à limiter le boisement des milieux humides ouverts par des actions de coupe des ligneux, de débroussaillage, d’élagage ou d’expérimentation de fauche.
D’autres interventions sont également réalisées pour faciliter l’accès au site lors des études scientifiques (entretien réguliers des layons) ou pour augmenter la biodiversité du site (création de mares).

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Milieux

  • Eaux courantes
  • Eaux stagnantes
  • Forêts de feuillus et autres boisements
  • Zones humides non tourbeuses

Mesures d'inventaire et de protection

  • ZNIEFF

Photos

angelique
crapaud commun
marais chezeau
marais chezeau2
marais chezeau3
marais chezeau4
megaphorbiaie reine pres
ponte grenouille
touradon