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Etang du Brudoux

Cieux (87)

 

Carte d'identité

Situé au piémont sud des Monts de Blond qui le dominent d’environ 200m, l’étang du Brudoux fait certainement partie des plus anciens du Limousin, tout comme le grand étang de Fromental dont la chaussée le surplombe, juste en amont de la queue. On se trouve là sur les têtes de bassin du ruisseau de l’Oncre, l’un des affluents importants en rive droite de la Glane qui rejoint la Vienne à Saint-Junien. Les nombreux vallons caractéristiques de ce paysage de collines bien marquées ont été mis à profit pour la réalisation d’un très grand nombre d’étangs de toutes tailles (plus de 40 ! ) dont celui du Brudoux constitue un peu le réceptacle. Cette situation explique l’abondance des sédiments qui comblent petit à petit l’étang (dont la surface ne représente plus qu’un peu plus de 2 ha pour une profondeur moyenne d’un mètre), et aussi la présence de plusieurs espèces très indésirables comme le Poisson chat et l’Ecrevisse du Pacifique.

 

Historique du site

Des fouilles réalisées par la Direction des antiquités préhistoriques ont révélé que les blocs erratiques situés sur ce site (« rocher des fées ») avaient connu une longue occupation au cours de la préhistoire. Les vestiges recueillis et les structures d’habitats découvertes attestent d’une occupation au cours du Magdalénien (15000 à 1800 avant notre ère) comme habitat puis comme nécropole.
L’étang lui-même, tout comme celui de Fromental, figure sur la carte dite « de Cassini » dont les relevés datent du début des années 1760.
Par la suite, grâce au cadastre napoléonien, on remarque qu’en 1820 la zone étudiée avait un rôle très différent de celui qu’elle possède aujourd’hui. En effet, la plus grande partie du domaine aujourd’hui boisé est occupée par une lande à bruyères. Les zones de pâturage et de cultures étaient alors bien plus grandes, en particulier les cultures de céréales. A cette époque, la surface en eau de l’étang du Brudoux était plus importante qu’aujourd’hui.
On observe sur ces cartes la présence du « Petit moulin du Brudeau » incendié en même temps que celui de Fromental durant la Seconde Guerre mondiale. Il ne sera jamais restauré et finira en ruines, aujourd’hui couvertes de mousses, de fougères et de lierre.

 

Richesses du site 

 

L’étang du Brudoux est typique des étangs anciens en cours de sédimentation et sur lesquels on a laissé la végétation évoluer naturellement ; la partie en eau libre s’est considérablement restreinte, elle est majoritairement couverte d’un tapis dense de nénuphars jaunes.
Tels une armée de gnomes verts à l’épaisse chevelure raide, les touradons des Laîches paniculées s’avancent vers le milieu de l’étang entrainant dans leur sillage des saules rabougris qui dépérissent rapidement quand leurs racines ayant traversé la couche tourbeuse se retrouvent trop longtemps au contact direct de l’eau.
Tout cela crée un milieu impénétrable, mystérieux, très en harmonie avec les contes et légendes liés aux divers amoncellements rocheux qui ont fait la réputation des Monts de Blond ; le Rocher des Fées est situé juste en aval de l’étang, le long du ruisseau du Brudoux.
Ce côté un peu féérique est encore accentué aux petites heures ou au crépuscule quand des bancs de brume se lèvent et que retentissent les cris des oiseaux et des batraciens qui habitent le marais.

 

Actions de gestion

 

Les actions de gestion déjà menées ou prévues sur le site dans les années qui viennent répondent à trois grands objectifs :
. Maintenir et renforcer son originalité paysagère et écologique.
. Arriver à mettre à jour les infrastructures de gestion de l’étang pour qu’il corresponde aux normes en vigueur et ne pose pas de problèmes de sécurité.
. Permettre sa découverte par les promeneurs sans porter atteinte à ses richesses naturelles.

 

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Milieux

  • Eaux courantes
  • Eaux stagnantes

Mesures d'inventaire et de protection

  • ZNIEFF

Photos

brudoux
fleur nenuphar
grenouille
heron cendre