Sites du CEN Limousin

Carte d'identité

Situé au cœur des Monts d’Ambazac, sur les communes de Saint-Léger-la-Montagne et Saint-Sulpice-Laurière, le site « Les Combes – Puy Chaffou » culmine au lieu-dit le «Pétalus » près des antennes des Combes à 666 mètres d’altitude
La zone d’étude, du nom des deux lieux-dits principaux où elle prend place, englobe 125 hectares de milieux agropastoraux, secs et humides, et de forêts essentiellement feuillues. Le CEN Limousin gère 13,85 hectares sur le site, presque 4 hectares au Pétalus et 10 hectares aux Gouttes de Chaffou.
Le sommet des Combes est fréquenté depuis longtemps par les ornithologues limousins passionnés par l'observation des migrateurs.

Historique du site

D’après le témoignage des habitants et des photos anciennes des Combes, le site était autrefois très ouvert, et peu boisé. Les landes sèches qui prenaient place au sommet étaient pâturées par des ovins, et les prairies humides par des bovins. Après 1970, l’activité agricole a peu à peu cessé aux Combes.
Découvert en 1983 par les ornithologues limousins, les Combes furent pendant plusieurs années, un lieu d’observation de la migration postnuptiale de certaines espèces d’oiseaux. Des permanences y ont été organisées chaque week-end pendant des années. Le grand public y était initié aux mystères de la migration et de nombreuses vocations naturalistes y sont nées ou s'y sont raffermies.
Sur le Puy Chaffou, un chaos rocheux a servi d’abri aux maquisards pendant la seconde guerre mondiale.

Richesses du site

Le site, de par son relief et son exposition, accueille des milieux emblématiques du Limousin. Au sommet des Combes, une lande sèche a été restaurée par le CEN Limousin. Cet habitat d’intérêt européen recouvrait jadis la plupart des sommets de nos petites montagnes mais se raréfie aujourd’hui.
Paysage typique limousin aujourd’hui en voie de raréfaction, les landes accueillent de nombreuses espèces pour la reproduction.
Une partie du bois du Puy Chaffou est composé d’éboulis, de chaos rocheux. La forêt s’y développe lentement et les arbres et rochers sont recouverts de mousses et de lichens offrant un paysage pittoresque des forêts limousines. Le plus gros chaos rocheux du site, aujourd’hui entouré de bois, forme un abri. Abri sous lequel se sont réfugiés des maquisards lors de la seconde guerre mondiale.

Pourquoi nous participons à sa gestion ? 

Le Conservatoire intervient sur des parcelles sectionales des Combes pour lesquelles a été signée une convention de gestion avec la commune de Saint-Léger-la-Montagne, après accord des sectionnaires. Une de ces parcelles accueillait historiquement les ornithologues limousins lors de la migration postnuptiale des Pigeons et des Grues notamment. Cette lande a fait l’objet d’une restauration en 2011, pour retrouver ce paysage d’antan, aujourd’hui menacé de disparition et son cortège d’espèces.
Plusieurs parcelles, représentant plus de 10ha, appartiennent à la Société pour l’Étude et la Protection des Oiseaux en Limousin (SEPOL) qui en a confié la gestion au CEN Limousin par un bail emphytéotique de 25 ans signé en 2009.
Les forêts sur notre territoire sont assez jeunes, et résultent pour la plupart de l’abandon pastoral.
Elles constituent aujourd’hui une ressource économique non négligeable, et sont menacées par les coupes drastiques opérées sur le territoire, qui empêchent le vieillissement et le renouvellement naturel de la forêt. Pourtant, les arbres sénescents, le bois mort au sol sont autant de micro habitats favorables à la biodiversité. L’objectif du CEN sur ces parcelles est de concilier la gestion forestière et la préservation de la biodiversité, de permettre aux arbres en place de se développer et de vieillir, à la forêt de se régénérer, et à la biodiversité de trouver des habitats favorables.

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