Camps de la Courtine
Après la signature de la convention de partenariat écologique entre le Ministère de la Défense et la Fédération des CEN le 3 septembre 2009, le Commandant du Camp militaire de la Courtine a décidé de mettre en œuvre une déclinaison locale. Ainsi, le Commandant, M. le Directeur de la DREAL, M. le Délégué de l’ONCFS et M. Le Président du CEN ont signé le 28 juin 2010 une convention dont l’objectif est la préservation de la biodiversité en parallèle des activités militaires.
« Dans sa partie principale, le camp représente un milieu naturel remarquable de part les espèces qu’il abrite. Il représente un ensemble important sur la partie Est du plateau des Millevaches bénéficiant d’une faible pression anthropique sur le milieu naturel.
Formant un plateau d’une altitude moyenne de850 m, ce territoire constitue un véritable château d’eau pour les communes environnantes. De nombreux ruisseaux le parcourent et les zones humides y sont nombreuses.
Une première approche de la richesse écologique du camp est disponible à travers les prospections réalisées dans le cadre de la modernisation de l’inventaire des Zones Naturelles d’Intérêt Ecologiques Faunistiques et Floristiques (ZNIEFF). Cet inventaire, reconnu comme insuffisant et qui a pu évoluer fortement dans certaines zones depuis sa réalisation doit faire l’objet de compléments d’étude pour constituer un état de référence.
Le 126ème Régiment d’Infanterie est l’occupant du Camp militaire de La Courtine dont le gestionnaire est l’Etablissement d’Infrastructure de la Défense (EID) de Limoges. Ce Camp militaire est utilisé à des fins de préparation des forces opérationnelles combinant la vie et l’entraînement des militaires.» extrait de la convention
L’ONCFS a d’ores et déjà commencé à travailler sur un bilan des données existantes sur le camp avec l’embauche d’une stagiaire en 2010.
Le plan de gestion écologique du camp va être réalisé en deux phases : l’état des lieux en 2013 et la définition les objectifs et programme de gestion en 2014.
Pour la rédaction de l’état des lieux, le CEN a demandé la participation des associations naturalistes régionales pour réaliser des études ciblées. La Société d’Etude et de Protection des Oiseaux du Limousin va réaliser des points d’écoute pour inventorier les oiseaux chanteurs, puis des prospections diurnes et nocturnes à la recherche des rapaces et de l’Engoulevent d’Europe. La Société Entomologique du Limousin va rechercher les Coléoptères mangeurs de végétaux et de bois mort et les papillons de jour. Le Groupement Mammalogique et Herpétologique du Limousin va rechercher les reptiles, Mammifères terrestres et Amphibiens ainsi que les Chauve-souris. La Société Limousine d’Odonatologie va rechercher les Libellules. Enfin, le Conservatoire Botanique et le CEN vont cartographier des milieux et relevés de végétation.